Il fait parti de ce qu’on appelle aujourd’hui les légumes oubliés, ce gros tubercule aux tons allant du jaune au rouge tout bosselé qu’est le topinambour. Rapporté en France d’Acadie (région nord-américaine) par l’avocat voyageur Marc Lescarbot en 1607, il se développe rapidement en Europe. Peu sensible aux maladies, résistant au froid tant qu’il est en terre, sa culture est facile. Au cour du XVIIIème, on ne l’apprécie plus. Et pourtant, sa production et consommation va connaitre un pic pendant la seconde guerre mondiale comme le rutabaga d’ailleurs. Pays belligérants et états occupés subissent ces années-là de fortes restrictions alimentaires. Les pommes de terre sont réquisitionnées par l’occupant pour être envoyées au front nourrir les soldats ; les topinambours et les rutabagas s’obtiennent sans tickets de rationnements… Pas étonnant qu’après ces sombres années, on en oublie sa culture ! Aujourd’hui, il revient dans nos assiettes. Avec son goût délicat rappelant celui de l’artichaut, on le déguste aussi bien cru en salade, que cuit, en soupe, poêlée ou à l’étouffée, seul ou accompagné.
Crème de topinambours aux épinards
Pour 6. Tous les ingrédients sont issus de l’agriculture biologique ou de l’agriculture locale et raisonnée du bassin grenoblois.
- 500 g de topinambours
- 300 g d’épinards frais
- 2 échalotes
- 20 g de beurre
- 20 cl de crème
- 1 filet d’huile de noix
- Sel et poivre du moulin
Ciseler les échalotes. Éplucher, rincer et couper les topinambours en morceaux. Dans une cocotte faire suer les échalotes avec le beurre. Ajouter les cubes de topinambours et les faires revenir quelques minutes en remuant de temps en temps. Ajouter 75 cl d’eau, saler et porter à ébullition. Couvrir et poursuivre la cuisson 20 minutes. Pendant ce temps, laver, équeuter et couper en lanière les feuilles d’épinard. Les ajouter aux topinambours, couvrir et faire cuire encore 5 minutes. Mixer. Ajouter la crème et rectifier l’assaisonnement. Répartir la crème de topinambours aux épinard dans 6 assiettes creuses, arroser d’un filet d’huile de noix et d’un tour de moulin à poivre.
Ta version topinambour-épinard me séduit; c’est juste qu’il faut un peu de courage pour trier ces petites tubercules le plus souvent toutes tordues!!
Oui, c’est vrai que ce n’est pas toujours agréable à peler le topinambour mais pour cette recette il n’y en a qu’une livre ! Ça vaut le coup de s’embêter un tout petit peu…
Voilà une jolie soupe et une très belle casserole !!
En plus, ça tombe bien, j’ai quelques topinambours au frais…
L’œil de la chineuse… Casserole familiale dans laquelle ma grand-mère a du cuisiner !
Grâce à ton préambule, je découvre qu’on peut manger le topinambour crû. Il n’y a pas très longtemps que j’ai découvert ce légume que j’apprécie beaucoup. À essayer absolument ta version aux épinards.
Topinambours, navets et pommes de terre taillés en mirepoix avec quelques feuilles d’épinard coupés en morceaux font aussi une excellente soupe paysanne … A essayer aussi !